GALERIE LUCY MACKINTOSH ARTISTS SHOWS INFORMATION EVENTS |
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"BD Origin" Büro Destruct | |||
büro destruct | |||
Vernissage le vendredi 10 décembre 2004 Ouverture du 11 décembre au 15 janvier 2005 | |||
BD team photo | |||
Link: www.burodestruct.net/bureaudestruct/bdborigin/ Lorsque nous proposons à Büro Destruct d’imaginer une exposition de leur travail d’artistes dans la galerie Lucy Mackintosh, les cinq graphistes de Berne acceptent l’invitation avec un enthousiasme mesuré, et peut-être un certain embarras de devoir se placer dans une démarche d’artiste: ils sont graphic designers. Nous allons les rencontrer à la Wasserwerkgasse, entre l’Aar et les murs de la ville, où ils ont leur atelier et son impressionnant désordre. Ou plutôt leur « Büro », qui dans la logique paradoxale de sa déstructuration, révèle les étapes d’un travail, l’origine d’une idée, des éléments d’inspiration... Dans tous ces objets, images, livres, écrans, plongés dans une musique en flux continu, nous voyons une « mind map », représentation graphique de leurs inspirations ou cartographie de l’esprit Büro Destruct. Pour l’exposition, nous aimerions transporter leur bureau, tel quel, dans la galerie. Après avoir lancé quelques idées, nous sommes vite enthousiasmés par leur créativité vive et précise et surtout terriblement exigeante. Car si le groupe Büro Destruct semble extrêmement libre, s’il fait éclater les structures et les références de « l’Ecole Suisse » de leurs professeurs de graphisme, il en conserve néanmoins la grande rigueur et le côté résolument têtu. Ils ne nous offriront pas une exposition clé en mains, et ils ne se contenteront pas de montrer quelques travaux déjà connus, aussi intéressants soient-ils... mais nous sommes aussi têtus qu’eux... Büro Destruct sont les Beastie Boys du graphisme. Ils remixent à un rythme énergétique les idées, les attitudes, les codes culturels, qu’ils soient suisses ou japonais. Chaque membre du groupe a sa personnalité propre et travaille souvent dans une totale indépendance, mais ces cinq voix forment un « son Büro Destruct » caractéristique. Très attachés à leur ville de Berne, et travaillant autant à Londres, qu’au Chili, en Allemagne, à Honk Kong, Budapest ou Tokyo, ils véhiculent dans le monde une idée nouvelle du graphisme suisse, par une fondue atomisée, par un portrait dessiné d’Harald Szeemann, par une photo de groupe en maillot de corps beige et pipe à la main, clin d’oeil à leurs vieux professeurs de graphisme qui ont, eux aussi, marqué leur époque. Cette année, l’atelier Büro Destruct a 10 ans d’existence. C’est l’occasion, et nous en sommes très fiers, de leur offrir une scène à Lausanne, le soir du vernissage vendredi 10 novembre 2004 dès 18:00, puis du 11 décembre 2004 au 14 janvier 2005. « Le pays d’où nous venons est petit et la ville où nous vivons est pareillement petite (...) La Suisse est un pays en paix et tranquille. Un pays aussi qui au premier abord n’est pas un terreau fertile pour des éruptions créatives. Pourtant, c’est peut-être là précisément que repose le secret de la fameuse qualité suisse, et probablement une des raisons de la haute réputation du graphisme suisse: il y a le temps et la tranquillité qui nous permet de travailler précisément et avec assiduité – comme les abeilles. » « L’art signifie beaucoup pour nous. Nous ne savons pas exactement ce qu’il signifie, mais nous savons ce qu’il signifie pour nous. Ces dernières années, nous avons compris qu’en parlant d’art, nous parlions de la vie, d’un certain style de vie, d’une attitude spécifique. A propos de cette attitude, nous voulons parler de ce que nous appelons le „cent pourcent groove“ et qui nous positionne peut-être quinze mètres plus proche de groupes pops comme Kaftwerk, KLF ou les Sex Pistols, que de nos modèles tel Marcel Duchamp, Claes Oldenburg ou Jacques Tati. Plutôt que de philosopher sur l’art et les mécanismes culturels, nous préférons nous asseoir et fumer une pipe ensemble. La gymnastique nous intéresse davantage. Nous faisons des grands écarts acrobatiques entre l’art, le design et la publicité. Néanmoins nous ne savons toujours pas parfois ce qu’est vraiment Büro Destruct, et les gens de l’extérieur ont probablement une idée plus réaliste de ce que nous sommes. Nous sommes sûr d’une chose: Büro Destruct ist ein unheimliches Gefühl. » HGB Fideljus in Büro Destruct II, Die Gestalten Verlag, Berlin 2003. | |||
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